Découvrir des conseils pour préparer un trail

La course de trail était auparavant considérée comme un sport marginal. Mais aujourd’hui, de plus en plus de gens choisissent d’y participer. La participation a augmenté de près de 43% de trailer entre 2012 et 2016. Frank Bou-Hassira se penche sur cette nouvelle mode, et donne ses conseils pour se lancer.

Trail, de la route à la piste

La préparation d'un trail, par Frank Bou-Hassira
Préparer un trail

Faire la transition de la course sur route à la course sur piste peut être une expérience compliquée. Un jour, vous courez à moins de 7 minutes par kilomètres sur route. Le lendemain, vous êtes à une moyenne de 15 minutes sur une piste dans les montagnes. Alors pourquoi le trail plait tant ? D’après la présidente de l’American Trail Running Association, c’est parce qu’une route est toujours la même route. Les sentiers, eux, changent sans cesse, du début à la fin, d’une saison à l’autre… Il y a donc toujours une nouvelle façon de se prendre en main. Et il ne s’agit pas seulement du nombre de participants qui augmente, précise Frank Bou-Hassira. En effet, de plus en plus d’évènements offrent des possibilités aux coureurs de sentiers.

Il y a aussi eu un changement de mentalité. Dans le passé, les gens pensaient qu’il était impossible de courir sur ce type de terrain. Et que les passages de marche transformaient l’épreuve en randonnée. C’est faux ! Dans quasiment tous les trails, des gens marchent. Ne pas courir du début à la fin ne fait pas de vous un moins bon coureur de trail.

La course sur les sentiers est difficile. Il faut se pousser beaucoup plus que ce qu’on ferait sur une route. Mais cela est une bonne chose ! Il faut juste savoir dans quoi on s’embarque avant de se lancer dans les sentiers. On ne peut pas s’inscrire à une course de trail la veille si on n’a jamais couru hors route auparavant. Il est important de vérifier le profil du parcours, la description du sentier. Cela peut être un 5 km, mais si le parcours comporte 3000 mètres d’escalade ? La perception d’un kilomètre change sur piste.

Oublier sa montre

Le rythme est la plus grande différence entre une course sur route et une course de trail (outre le terrain). Il faut changer ses attentes, sinon on finit par être déçu.

Lorsque l’on participe à une course de trail, on doit considérer que l’effort est relatif au temps. Il faut être capable d’assimiler l’effort au terrain sur lequel on se trouve. Sur un terrain plat et rectiligne, il sera plus facile de tenir un certain rythme. Si on monte une piste de ski, il faut essayer de maintenir un certain rythme, au risque de craquer avant la deuxième moitié de la course.

S’entraîner pour la deuxième moitié

Bien que vous ne souhaitiez pas vous stresser au sujet d’un temps ou d’un rythme, il ne faut pas partir trop vite. C’est bien plus important que sur la route. Si vous partez trop fort sur une colline tôt le matin, vous allez très vite être épuisés. Sur la globalité de l’épreuve, on finit par perdre du temps. Il est donc primordial de dépenser son énergie sur toute la distance de la course. Il faut donc donner la priorité aux séances d’entraînement qui permettent de pratiquer cela.