L’ONU et Paul Biya arrive à la même conclusion concernant les séparatistes

Depuis le mois de novembre 2016, les deux régions à majorité de locuteurs de la langue anglaise ont vu se développer des violences terroristes de la part de groupuscules organisées en milices et prônant un séparatisme pur et simple. Cette volonté indépendantiste, marginale au sein même de la population locale, sert de prétexte à des exactions, en particulier dirigées contre les représentants de l’état, et l’école.

L’ONU a envoyé récemment une délégation au Cameroun afin de s’assurer de la situation sécuritaire dans les régions en crise du pays. Il s’agissait de s’enquérir en particulier de la manière dont la population vivait ces violences dans les régions de l’Extrême-Nord avec le groupe terroriste Boko Haram qui sévit au Nigeria et dont les actions débordent à la frontière camerounaise, mais surtout dans les deux régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

L’équipe, qui a été diligentée par les Nations Unies, doit en effet faire une évaluation sur ces trois régions camerounaises.

Les Nations Unies ont, dans le passé du pays, et en particulier des régions Nord-Ouest et Sud-Ouest du Cameroun, eu une grande part d’influence dans le destin que se sont choisis les populations. Ainsi lorsque les pays de cette partie de l’Afrique ont eu accès à l’indépendance, l’ONU a permis l’organisation d’un référendum parmi les habitants anglophones de la région du Southern Cameroons (Cameroun du Sud) qui étaient sous domination britannique depuis de démantèlement après la Première Guerre Mondiale de l’empire colonial allemand que s’était partagé la France et la couronne d’Angleterre. Le Royaume-Uni avait ainsi récupéré une partie du Cameroun qui était passé sous le contrôle du Nigeria au moment de la prise d’indépendance des états de l’Afrique de l’Ouest et Centrale. Les habitants avaient été consultés afin de déterminer dans quel pays ils souhaitaient être intégré. Les citoyens des régions Nord-Ouest et Sud-Ouest avaient choisi le Cameroun.

Les représentants de l’ONU ont récemment effectué une tournée et leur conclusions s’apparentent à celles du Président Biya lors de son allocution du 6 novembre dernier lors de sa prise de fonction. Entre appel à la fin des violences d’une part et volonté de dialogue. Mme Allegria Mama Del Pilar Baiochi Coordonnatrice résident de l’Organisation des Nations Unies rappelle: « La position des Nations Unies a été très claire et souvent répétée. Elle est en phase avec la position de la Communauté internationale en général. La solution doit être politique, elle doit être trouvée à travers le dialogue. Mais ce qui nous préoccupe aujourd’hui c’est la protection des civils. Donc, c’est un arrêt de violence qu’on demande surtout et un début de dialogue ».

Paul Biya, lors de son discours d’investiture avait affirmé pour sa part être attentif aux aspirations de la population de ces régions, tout en rappelant que la rigueur de la loi s’appliquerait contre les “entrepreneurs de guerre”, et finissant sur un appel à déposer les armes.