78 enfants et leur chauffeur libérés mercredi suite au kidnapping de lundi dans le Nord-Ouest du Cameroun

L’angoisse s’est finie pour une grande partie des otages et de leurs familles. En effet, 78 enfants sur les 80 qui avait été enlevés dans la Presbyterian Secondary School à Bamenda, le lundi 5 novembre, ainsi que le chauffeur du bus, ont été relâchés dans un autre établissement scolaire presbytérien dans la localité de Bafut, les deux villes étant situées dans la région Nord-Ouest du Cameroun. Elle fait partie des deux régions du pays actuellement soumises aux troubles des milices séparatistes anglophones.

Dans cette affaire de kidnapping, deux élèves, le proviseur et un enseignant sont encore entre les mains des ravisseurs.

Le Colonel Didier Badjeck, du service communication du ministère de la défense a ainsi indiqué que «Les terroristes ont été localisés sur renseignement et écoutes des conversations téléphoniques, les Forces de Défense et de Sécurité avaient grosso modo circonscrit la zone de recherche (…) après plusieurs reconnaissances engageant de gros moyens de surveillance notamment aériens, la zone de probabilité de la cachette s’est précisée sur la Presbyterian’s school de Bafut».

De nombreux observateurs ont noté la similitude entre la méthode employée dans ce cas, l’enlèvement de masse d’élèves, et celle utilisée par le groupe islamiste Boko Haram lors du kidnapping de 276 étudiantes à Chibok au Nigeria.

Cette libération a eu lieu le lendemain de la prestation de serment de Paul Biya devant l’Assemblée Nationale camerounaise, à la suite de laquelle il a prononcé un discours. Il y a non seulement annoncé les grands axes de sa politique pour le prochain septennat, mais a également indiqué vouloir prendre en compte les besoins des populations anglophones, en particulier en termes de décentralisation, tout en appelant fermement au dépôt des armes, et à un retour à la paix civile.