Dans un monde qui change et s’accélère, la demande alimentaire mondiale croît au rythme effréné d’une démographie galopante. Les exigences liées à la santé, à l’environnement et au changement climatique préoccupent nos sociétés tous les jours un peu plus. Dans le même temps, les réglementations s’accumulent, la concurrence mondiale s’accroît, les agriculteurs deviennent des véritables chefs d’entreprise. Les acteurs du paysage agricole se concentrent pour atteindre des tailles invraisemblables. Pour autant, l’urbanisation grandissante éloigne les consommateurs des producteurs, réduit les surfaces agricoles et s’accompagne d’une explosion de la demande en énergie à laquelle les ressource fossiles ne pourront pas répondre indéfiniment. C’est le cap des grandes transitions agro-écologiques et énergétiques.
Notre challenge est considérable : il faudra produire plus en réduisant notre empreinte écologique, répondre aux exigences sociétales tout en assurant la rentabilité des exploitations agricoles, satisfaire une demande internationale tout en profitant des opportunités offertes par les marchés locaux. Face à ces nouveaux enjeux, les nouvelles technologies ont déjà investi nos métiers, et se révèlent être un puissant levier pour accélérer la transformation de notre modèle agricole. Des capteurs connectés aux équipements agricoles intelligents, en passant par le Big Data, les réseaux sociaux ou encore les applications mobiles et les outils de gestion numérique, les nouvelles technologies bousculent la chaine de valeur de l’agriculture et de nos métiers, tout en apportant des solutions.
Thomas Durand, agriculteur en polyculture élevage dans l’Eure : « Les nouvelles technologies sont à l’origine de nombreux services qui nous facilitent la tâche au quotidien. Elles sont un formidable moyen de progresser et de faire évoluer nos façons de faire, tout en se faisant plaisir. L’accessibilité permanente et la précision des données nous permettent de rationnaliser nos décisions pour améliorer nos performances agronomiques et environnementales. Nous gagnerons aussi en effort de travail, en productivité et même en sécurité. Les nouvelles technologies participent aussi à l’attrait et à la diversité de notre métier d’agriculteur. »
Dans un environnement en perpétuelle mutation où il y a une forte évolution des attentes et des comportements, les nouvelles technologies permettent aux conseillers de mieux appréhender la complexité du métier d’agriculteur. C’est aussi la possibilité d’intégrer et de croiser un nombre croissant de données de toutes natures qui doivent être analysées et traduites en conseils et préconisations directement utilisables par les agriculteurs et leurs machines. En viticulture, les nouvelles technologies accompagnent les technico-commerciaux sur 3 points :
- Les observations qu’ils remontent automatiquement via une application smartphone
- Le contrôle et la sécurisation de leur préconisations, grâce aux outils numériques d’aide à la décision
- Le pilotage des interventions, le choix des doses et le cadencement des interventions via la modélisation des données.
Ces transformations exigent à la fois adaptation et anticipation. Elles ne sont pas que technologiques, elles englobent dans une même évolution des thématiques d’équipement, d’usage, d’organisation, de formation et de culture d’entreprise.
Germain Bour, directeur de la coopérative Cerepy : « Les nouvelles technologies sont présentes au quotidien pour nos relations avec les adhérents. Nous les avons formés et équipés pour qu’ils puissent être constamment en interaction avec la coopérative, via des applications mobiles, Twitter ou Instagram. Nous animons par exemple un club marché en temps réel , via Twitter, pour les adhérents qui commercialisent leur collecte. Autre exemple, toutes les observations en culture, sont désormais faîtes sur Instagram, pour être partagées entre agriculteurs et techniciens. »
Les nouvelles technologies ont déjà transformé et continueront de transformer nos modes de vie et nos métiers.
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