Tout ce qu’il y a à savoir avant d’entreprendre en Thaïlande

La Thaïlande est un pays très connu pour ses plages de sable fin et son climat tropical, sans oublier son marché de l’immobilier florissant. Après l’essor du tourisme, le Pays du sourire développe maintenant son marché du travail. Classée 26e en 2018 par la Banque Mondiale pour sa facilité d’entreprendre, soit une augmentation de 20 places par rapport à 2017, il n’est maintenant plus très rare de voir des étrangers s’y installer pour démarrer un business et profiter d’un mode de vie plus agréable qu’en France. Dans cet article, nous nous concentrerons sur les prérequis et les différentes choses à savoir avant de commencer à faire des affaires en Thaïlande et se lancer dans l’entreprenariat.

Connaître le marché du travail en Thaïlande

Vous avez pris la décision de travailler en Thaïlande ? Veillez à bien connaître le marché de l’emploi. Par exemple, certains types d’activités sont interdits aux étrangers. Il ne sera pas possible de monter un business de marchand de fruits et légumes dans la rue, mais des activités « business » telles que le consulting, le marketing ou le e-commerce sont très ouvertes. 

Choisir une ville en Thaïlande pour installer son entreprise

Vous êtes allé en vacances sur l’île de Koh Samui ou de Phuket et souhaitez y travailler ? Vous trouverez alors beaucoup d’opportunités dans le tourisme ou dans la restauration, où l’affluence des visiteurs vous garantira une bonne clientèle si vous avez le sens des affaires.

Mais il faut garder à l’esprit que c’est à Bangkok qu’est concentré l’essentiel des activités. En effet, à la fois capitale économique, politique et culturelle, la mégalopole thaïlandaise est un véritable pôle d’affaires international, et c’est ici que vous trouverez le plus d’opportunités et de partenaires dans l’industrie, les services en général et l’import-export. Donc si vous souhaitez entreprendre dans l’un de ces secteurs, c’est à Bangkok qu’il faut vous installer.

Avoir des associés thaïlandais

Il y de nombreuses lois à respecter lorsqu’on est un entrepreneur étranger. La loi veut que toute société à responsabilité limitée soit majoritairement détenue par des thaïlandais, c’est-à-dire qu’au moins 51% des parts soient aux mains d’associés thaïs. Vous ne pourrez donc pas être entièrement propriétaire, car vous ne pourrez jamais détenir plus que 49% des parts.

La seule exception autorisée est dans le cas de la possession d’une « Foreign Business License » (Licence d’affaires étrangères). Cependant, cela demande un business conséquent ainsi que de nombreux employés thaïlandais et ne convient donc pas à une petite entreprise.

Pour contourner le problème que peut poser cette majorité thaïlandaise, certains cabinets d’avocats peuvent arranger des « prête-noms » en guise d’actionnaires thaï, c’est-à-dire des signataires qui n’auront aucun rôle au sein de la société, que vous ne rencontrerez jamais et qui sont uniquement présents pour permettre sa création avec le bon quota de thaïs. Attention à cette technique : ceci est illégal, et vous risquez de léguer votre société et votre capital à des inconnus !

A moins d’être américain (seuls étrangers à pouvoir posséder une société à 100%) ou d’être parrainé par le Board of Investment, la société à responsabilité limité avec un maximum de 49% de parts étrangères sera donc la solution la plus viable.

Faire les démarches nécessaires

Pour créer votre société, il faut suivre des étapes précises, qui sont détaillées dans le Board of Investment. Ces étapes sont similaires à la France, avec entre autres la définition de la raison sociale, de l’acte constitutif et d’une réunion statutaire. L’enregistrement de la société devra être fait dans les trois mois suivant cette réunion. Il vous faudra également vous enregistrer fiscalement et ouvrir un compte bancaire au nom de la société.

L’apport financier est plus élevé qu’en France : il vous faudra pour démarrer un capital de minimum 1 million de Baht (environ 26 000€), et 2 millions si vous avez besoin de souscrire à un permis de travail.