2018 est-il une bonne année pour investir dans l’immobilier ? Serge Perrotino fait le point

Les prix du secteur immobilier n’ont pas baissé de manière significative depuis le début des années 1990. Une remontée des taux et une nuée de mesures fiscales défavorables au secteur pourraient avoir de sérieuses conséquences. Serge Perottino fait le point sur les tendances de l’immobilier pour l’année à venir.

Le bilan de l’année 2017 par Serge Perottino

Les vendeurs se frottent les mains. Les acheteurs, eux, vont peut-être revoir leurs prétentions à la baisse. En 2017, les prix ont grimpé en flèche, du moins au regard des évolutions enregistrées depuis 2011. Pas moins de 4% d’augmentation en 2017. Cette hausse globale des prix a commencé dès la fin 2015, avant d’accélérer en 2017. Selon l’indice Notaires-Insee, arrêté à la fin du 3e trimestre.
Des prix qui montent en flêche depuis 2 ans, des taux de crédit toujours annoncés à la hausse : pour investir en 2018, les feux seraient-ils en train de passer doucement du vert à l’orange ? Tout dépend où vous voulez investir nous précise Serge Perottino.

les données chiffrées peuvent varier d’une source à l’autre, la Fnaim livre des statistiques proches de celles de l’Insee : le groupement d’agences estime à 4% la hausse pour les appartements en 2017 et à 3,7% pour les maisons.
Force est de constater que l’immobilier présente cette particularité d’être à la fois un secteur de l’économie et le placement favori des français. Un secteur à part entière qui est en fait une locomotive de notre croissance notamment dans sa partie construction. Serge Perottino constate que le seul secteur du logement résidentiel représente environ 6 % du PIB de la France et 7 % en termes d’emplois, ce qui est dans la moyenne européenne.
Mais l’immobilier est aussi la classe d’actifs la plus prisée des épargnants français: non pas uniquement du fait de l’achat de résidences principales, 60% des français étant propriétaires (chiffre dans la moyenne européenne), mais du fait de la popularité des placements immobiliers (70% des français en septembre déclaraient privilégier l’immobilier comme principal investissement) physiques mais aussi financiers.

Une augmentation tout aussi importante en 2018 ?

En ce début d’année, tous les acteurs du marché immobilier livrent leurs prévisions, et le bal des analyses va se poursuivre la semaine prochaine. La tendance globale semble déjà faire consensus : les prix resteront orientés à la hausse, dans la continuité de 2017.
Toutefois, les acteurs du secteur s’opposent sur ces déclarations…
« Après 2 années exceptionnelles, il serait surprenant que 2018 en soit de même », juge Fabrice Abraham, du réseau Guy Hoquet. Il constate ainsi « une décélération dans la hausse sur la fin d’année 2017 », qui pourrait se prolonger en 2018. De quoi rassurer les acquéreurs potentiels !

Les écarts se creusent entre ville et campagne

Par ailleurs, les statistiques nationales cachent des évolutions très disparates selon les territoires. Première fracture, habituelle : +6,1% pour les prix des logements anciens à Paris en 2017, contre +2,1% en province
Au pied du Garlaban, le pays d’Aubagne offre un bon compromis entre ville et campagne, avec des prix inférieurs à ceux de la voisine Marseille. A 20 min par l’autoroute de Marseille et d’Aix-en-Provence, Aubagne permet de sortir du cadre urbain sans être isolé. La commune cultive aussi son propre bassin d’emploi qui rayonne autour des villes comme Peypin et Cadolive.