L’histoire du chocolat Suisse

Le chocolat sucré tel que nous le connaissons est une invention européenne qui date de quelques siècles seulement. Le cacao a été importé depuis les Amériques par les Espagnols.

La légende raconte que le roi aztèque Montezuma a accueilli l’explorateur espagnol Hernando, qu’il prenait pour une divinité, Cortes avec un banquet qui comprenait la consommation de chocolat.

Au début, le chocolat ne convenait pas aux papilles gustatives des étrangers – on le décrivait dans ses écrits comme « une boisson amère pour les porcs » – mais une fois mélangé avec du miel ou du sucre de canne, il devint rapidement populaire dans toute l’Espagne.

Au XVIIe siècle, le chocolat était une boisson à la mode dans toute l’Europe. On lui prêtait plusieurs vertus dont des vertus aphrodisiaques.  Il restait cependant en grande partie un privilège des aristocrates et des bourgeois jusqu’ à ce que l’invention de la machine à vapeur rendit possible une production de masse à la fin des années 1700.

En 1828, un chimiste hollandais trouva le moyen de fabriquer du chocolat en poudre en éliminant environ la moitié de la graisse naturelle. Son produit est devenu connu sous le nom de « cacao hollandais ». Cette poudra sera la première étape vers la création d’un chocolat solide.

La création de la première tablette de chocolat moderne est attribuée à Joseph Fry, qui découvrit en 1847 qu’il pouvait fabriquer une pâte de chocolat moulable en rajoutant du beurre de cacao fondu au cacao hollandais.

En 1868, une petite entreprise appelée Cadbury commercialisait des boîtes de bonbons au chocolat en Angleterre. L’entreprise n’était pas encore la multinationale qu’elle est aujourd’hui.

Quelques années plus tard, Nestlé, un autre futur grand nom de l’industrie, mettra sur le marché le fameux chocolat au lait.

Aux États-Unis, le chocolat était tellement apprécié qu’il était utilisé comme monnaie d’échange.

Alors que la plupart d’entre nous ne se contenteraient probablement pas d’un chèque de paie en chocolat ces jours-ci, la fève de cacao reste une matière première prestigieuse.

A partir du 19ème siècle, les Suisses s’imposent dans l’industrie du chocolat. Leur réputation se fait à la fois dans le chocolat industriel mais aussi dans le chocolat artisanal. Le pays compte aujourd’hui de nombreuses marques et chocolateries.

Thomas, éditeur du site chocoinfo.ch, a sa petite préférence pour les chocolateries de Lausanne. Il explique :

« La Suisse a une très grande diversité en matière de chocolat. Nous comptons beaucoup de maîtres-chocolatiers traditionnels mais aussi beaucoup de jeunes chocolatiers qui approchent le domaine avec une vision novatrice.

En Suisse, le chocolat a une dimension culturelle très marquée et supérieure à ce que l’on peut trouver dans les autres pays. Même si la France et la Belgique ne sont pas loin derrière. »